Changement climatique : Un projet d’environ 190 millions de FCFA pour atténuer les effets du phénomène
20 mai 2019
Par administrator
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Environ 190 000 000 F CFA. C’est le financement octroyé par le Fonds vert pour le climat pour la mise en œuvre du projet GCP/BKF/056/GCR intitulé « Évaluer les opportunités du secteur de la forêt et de l’utilisation des terres au Burkina Faso pour soutenir les interventions d’adaptation et d’atténuation du changement climatique, en particulier dans le cadre de l’initiative de la Grande muraille verte ». Il sera mis en œuvre sur une durée de douze mois. La cérémonie de lancement officiel est intervenue le jeudi 16 mai 2019, à Ouagadougou. C’est le directeur de cabinet du ministère en charge de l’Environnement, Rasmané Ouédraogo qui s’est prêté à l’exercice.
C’est suite à la demande du
ministère en charge de l’Environnement agissant au nom du gouvernement
du Burkina Faso, que l’Organisation des nations unies pour
l’alimentation et l’agriculture (FAO) a conclu, avec le Fonds vert pour
le climat, une assistance technique et financière pour la mise en œuvre
du projet « Évaluer les opportunités du secteur de la forêt et de
l’utilisation des terres au Burkina Faso pour soutenir les interventions
d’adaptation et d’atténuation du changement climatique, en particulier
dans le cadre de l’initiative de la Grande muraille verte ».
Ce programme, qui comprendra plusieurs projets d’adaptation et
d’atténuation du changement climatique, vise « à entreprendre une
analyse stratégique du potentiel d’adaptation et d’atténuation en
s’appuyant sur la basse factuelle actuellement disponible et des
opportunités d’investissement climatique dans les secteurs forestiers et
l’utilisation des terres de la zone d’intervention de l’initiative »,
selon Rasmané Ouédraogo, qui s’exprimait au nom du ministre Batio
Bassière. Il a ajouté que l’objectif poursuivi par ce projet est de
mettre en place et d’opérationnaliser le processus de consultation
multipartites pour développer des interventions dans le secteur de la
forêt et l’utilisation des terres au profit de la zone d’intervention de
l’initiative.
Mais ce n’est pas tout. Le projet GCP/BKF/056/GCR ambitionne
également d’intensifier les interventions prioritaires d’adaptation et
d’atténuation pour le financement au Fonds vert pour le climat et
d’organiser un dialogue structuré entre l’autorité nationale désigné,
les entités accréditées, les ministères, les collectivités
territoriales. Cela, en vue de conjuguer les efforts pour faire face à
la menace du changement climatique par une mobilisation conséquente des
financements du climat en général et des ressources du Fonds vert pour
le climat en particulier. C’est du moins ce qu’a confié le directeur de
cabinet. D’une durée de douze mois, pour un montant d’environ 190
millions de F CFA, il permettra d’améliorer les capacités du Burkina
Faso à formuler les projets suivant les directives qui puissent
permettre d’accéder au financement du Fonds vert pour le climat. C’est
donc une occasion « en or » à ne pas rater.
« Nous devrions saisir cette opportunité pour nous familiariser
résolument avec le mécanisme du Fonds vert pour le climat afin de
pouvoir bénéficier des financements. J’invite les ministères ici
représentés, les collectivités territoriales, les OSC à tirer le
meilleurs profit de ce programme », a lancé M. Ouédraogo, avant
d’exprimer ses remerciements à l’ensemble des partenaires techniques et
financiers, et singulièrement à la FAO pour ses efforts soutenus dans
l’accompagnement du Burkina Faso dans la quête d’un mieux-être des
populations. Il a terminé son propos en émettant le vœu que la mise en
œuvre du projet puisse ouvrir toutes les voies d’accès au financement du
Fonds vert pour le climat.
La FAO apporte aussi un appui technique dans le processus d’accréditation du Fonds d’intervention de l’environnement
De l’avis du coordonnateur national de l’initiative de la Grande
muraille verte pour le Sahara et le Sahel, Adama Doulkom, le présent
projet est parti d’un diagnostic : « Sur le terrain, nous nous sommes
rendu compte que le Burkina Faso est confronté à de multiples défis dont
la mobilisation des ressources financières importantes pour lever les
défis posés par la désertification ». Parlant de la phase opérationnelle
de mise en œuvre des activités du projet, il a confié qu’une équipe
composée de consultants (dont trois nationaux et un international) et
d’un coordonnateur national a été mobilisée. « Il y aura également, au
niveau régional, des ateliers de concertation. Un travail documentaire
extrêmement important sera aussi fait pour avoir une situation réelle et
actuelle du Burkina Faso », a-t-il dévoilé, affirmant que l’ensemble de
ces analyses croisées permettra de dégager des priorités pour le
Burkina Faso en termes de lutte contre la désertification et le
changement climatique.
Le représentant par intérim de la FAO, Dr Lotfi Allal, de son côté,
s’est prononcé sur la durée du projet. « Il faut toujours commencer
quelque part. Parfois c’est bien de commencer avec des initiatives d’une
semaine pour ouvrir des portes sur d’autres choses en moyen et long
termes. Je pense que les douze mois est un début qui n’est pas à
négliger, en espérant de pouvoir attirer d’autres PTF pour venir en
appui au projet », a-t-il avancé. Il en a profité pour saluer les
efforts consentis par le gouvernement pour lutter contre « les forces du
mal », tout en insistant que les dirigeants ne doivent pas oublier
qu’il y a des choses à faire en parallèle. « J’espère de tout cœur que
demain, quand la situation sécuritaire rentrera dans l’ordre, on ne sera
pas en retard sur la problématique de l’environnement ».
En perspective, il faut noter qu’outre le projet GCP/BKF/056/GCR qui
prépare le pays à l’accès au financement du fonds, d’autres initiatives
avec le département de l’Environnement sont en cours de préparation. Il
s’agit notamment du « Projet d’amélioration de la résilience climatique
des écosystèmes agroforestiers au Burkina Faso avec le Centre national
des semences forestières » et le « Projet de valorisation des produits
forestiers non-ligneux dans les éco-villages ». Ces initiatives seront
formulées et soumises au Fonds vert pour le climat à travers la fenêtre
« processus d’approbation simplifié ».