Atelier d’engagement du secteur privé dans la finance climat et de sensibilisation des investisseurs privés sur les opportunités de financement des projets climatiques.

• 11 janvier 2021
• Par Robert LOUARI
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Le jeudi 08 octobre 2020, s’est tenu dans la salle de conférence de la Maison de la culture de Bobo Dioulasso, l’atelier d’engagement du secteur privé dans la finance climat et de sensibilisation des investisseurs privés sur les opportunités de financement des projets climatiques.

Organisée par le Secrétariat Exécutif du Fonds Vert pour le Climat au Burkina Faso (SE-FVC/BF) en collaboration avec le Global Green Growth Institute-GGGI (Institut Mondiale sur la Croissance Verte), cette rencontre a connu la participation d’une soixantaine de personnes composées d’acteurs du secteur privé, essentiellement des banques commerciales, des sociétés d’assurance, des investisseurs institutionnels, des industriels, des professionnelles en matière d’énergie renouvelable (Voir liste des participants en annexe).

L’atelier avait pour objectif de contribuer à la mise en place d’un environnement favorable à la finance climat au Burkina Faso.

Au sortir de cet atelier, il était attendu que les acteurs du secteur privé soient renforcés en matière de connaissance sur la finance climat ainsi que les mécanismes politiques et institutionnels national mise en place en vue de sa mobilisation, informés de l’existence d’opportunités de financements climats, et aussi des propositions de solutions pour le renforcement de la synergie d’actions entre les acteurs nationaux en vue de la mobilisation des financements climats et du FVC.

Dans son intervention, Monsieur Issaka OUEDRAOGO, Autorité nationale désignée du Fonds vert pour le climat, a rappelé les enjeux de l’atelier qui est de décentraliser les opportunités en matière de mobilisation des ressources du fonds vert pour le climat et permettre à l’ensemble de la partie nationale de pouvoir les exploiter. Le souhait est que ces acteurs du secteur privé, moteur de la croissance au niveau national, qu’ils puissent s’engager dans le montage des projets climat qui va permettre au Burkina de pouvoir poster ces projets sur le FVC au niveau international et permettre la mobilisation de ces ressources.

Le Représentant Résident du GGGI, Dr Mallé FOFANA, a quant à lui dans un premier temps, situé le contexte actuel lequel est marqué par un accroissement des effets de changement climatique, qui suscite un appui nécessaire en matière de planification et d’accès au financement climatique afin de mettre en œuvre des programmes et de projets de lutte contre ces effets. Le financement climatique implique la coopération de plusieurs acteurs aussi bien du secteur public que du secteur privé. Le rôle du secteur privé est essentiel, étant une source dynamique d’innovation d’esprit entrepreneurial pouvant fortement contribuer à la transformation sombre en carbone du pays. Dr Mallé a affirmé qu’au regard de ces tendances, il devient important, afin de capter le maximum de financement, de préparer, d’outiller de capaciter les acteurs tels que le secteur privé, autour de la mobilisation des fonds publics et privés afin de financer des programmes et projets d’atténuation et d’adaptation au changement climatiques. C’est sans doute dans cette perspective que GGGI en collaboration avec l’AND du FVC/BF ont pu acquérir des financements au Fonds Vert pour le Climat, dans le cadre de leur programme de préparation appelés « Readness » pour renforcer les capacités des acteurs du jour qu’il qualifie de « champions locaux ».

Dans son discours, Monsieur SANON, a affirmé qu’à l’instar des autres Etats, particulièrement les pays les moins avancés en Afrique Sub-saharienne, le processus de développement du Burkina Faso reste confronté à des multiples défis au rang desquels, figurent les changements climatiques. Une menace globale avec des conséquences de plus en plus désastreuses notamment sur les communautés les plus vulnérables.

Pour clore ses propos, Monsieur SANON a adressé ses remerciements à l’endroit des partenaires qui accompagnent le Burkina Faso dans la mobilisation des financements climatiques ainsi qu’aux participants qui ont sacrifié de leur temps pour prendre part à cette session de Bobo Dioulasso.

La rencontre de Bobo Dioulasso a connu un rehaussement avec la présence de Monsieur Batio BASSIERE, Ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique, qui a présidé la cérémonie de clôture de l’atelier. Dans ses propos, Monsieur le Ministre a résumé son propos qui est une évite à l’endroit du secteur privé, car, a-t-il soutenu, « ce séminaire d’information et de sensibilisation se tient dans un contexte national où certaines structures étatiques, des organisations non gouvernementales et des institutions internationales ont déjà initié des démarches pour bénéficier des financements du Fonds Vert pour le Climat. Certains projets du Burkina Faso sont déjà approuvés, d’autres sont encore dans le pipeline pour approbation ou en phase de formulation. Vous aussi acteurs du secteur privé, vous avez une grande part à jouer. Je vous exhorte donc à « verdir » vos investissements pour l’intérêt supérieur de la nation et des populations vulnérables de nos villes et campagnes.»